Pont de la reine Jeanne

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Saint-Benoît

L’existence d’un pont permettant au bétail de traverser le Coulomp à cet emplacement est attestée dès le XIII° siècle, mais le pont actuel a été construit au XVIII° siècle.

Pour franchir le Coulomp en contrebas du village, un ouvrage fut élevé entre 1680 et 1687, mais il tomba rapidement en ruine. L’utilité de ce pont de bois était surtout ressentie pour le passage des moutons allant en estive. En 1727 fut dressé par Georges Vallon, architecte des États de Provence, un devis pour la construction d’un pont à une arche, dans lequel il précise qu’il avait lui-même commencé à travailler à la réparation du pont du XVII° siècle en 1714. Le chantier fut réalisé par l’entrepreneur Joseph Blanc, du Fugeret. Il aboutit à une modification du projet de 1727 qui fit passer la portée de l’arc de 20 à 32 mètres, pour éviter d’assoir la culée rive droite sur une zone de gravier. L’ouvrage fut achevé en 1733. Les quatre contreforts que figure le relevé du cadastre napoléonien ne sont pas mentionnés dans ces documents du début du XVIII° siècle. S’ils ont un jour existé, les deux contreforts du côté rive gauche ont donc disparu au XIX° ou au XX° siècle. Le pont fut endommagé en 1940 et le parapet aval fut repris en 1942. Une campagne de consolidation de la maçonnerie fut conduite en 1978 par l’entreprise de Sisteron L. Mapelle sous la direction de l’architecte J.P. Ehruan. Le nom de la reine Jeanne semblait attaché depuis des temps immémoriaux au pont lorsque ce dernier fut inscrit monument historique, en 1928. Il n’avait pourtant pas cours en 1830, au moment du relevé du cadastre napoléonien.

source : Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d’Azur